Citations
“Il est évident que, jour après jour, le travail professionnel de l’architecte est de plus en plus complexe (…). Le danger de déformer, avec les spécialisations successives, la synthèse créative de l’architecte est parfois tout à fait évident (…). Par conséquent, il est très important la création de bureaux d’architectes engagés à ces spécialisations sans abandonner absolument pas une activité persistante qui mondialise tout le monde de la construction. AIA est un exemple très réussi dans cet effort louable. Il est avant tout un bureau d’architecture dans le sens professionnel complet. C’est aussi un centre auxiliaire pour les différents secteurs qui sont aujourd’hui impliqués dans la construction. Et c’est aussi une école dans laquelle les techniciens et spécialistes d’autres disciplines parviennent à assimiler les méthodes et outils des architectes. Les années de pratique garantissent sa solvabilité, et la jeunesse passionnée qui démontrent, assure la capacité de dialogue et de non-conformisme courageux en faveur de la créativité.”
ORIOL BOHIGAS, MBM ARQUITECTES
Décembre 2002
“Nous croyons que c’est le projet qui donne vie à la technique, et pas l’inverse ; pour cette raison nous avons changé plusieurs ingénieries, jusqu’à ce que nous avons trouvé un groupe de jeunes architectes et ingénieurs qui comprenaient notre façon de penser et qui pourraient, enfin, faire face aux installations de CVC depuis le début du projet. Notre collaboration avec INSTAL·LACIONS ARQUITECTÒNIQUES nous a montré que la rigueur de leur travail enrichit également notre propre travail, et les installations ne sont plus ce que nous devrions cacher.
Bien qu’il s’affirme que l’architecte est celui qui à la maison de l’artiste semble ingénieur et la maison de l’ingénieur semble artiste, dans la maison de AIA ils semblent seulement architectes.”
ESTEVE BONELL I JOSEP MARIA GIL
Janvier 2003
“L’équipe ACTIVITATS ARQUITECTÒNIQUES apporte un nouveau concept dans l’organisation des cabinets d’architectes dans l’État espagnol. Cette combinaison entre l’architecture et l’ingénierie, le design et l’efficacité technique de qualité (…) m’a séduit au moment de décider de travailler avec eux, car elle correspond exactement à ma façon de comprendre l’évolution technique et culturelle de l’architecture dans et hors d’Europe. Cette collaboration, qui a commencé avec un projet d’une telle ampleur et importance comme c’est le complexe sportif “Torrent de la Batllòria” à Badalona (…) n’est que le premier projet parmi d’autres, surement aussi important, qui nous attendent.”
DOMINIQUE PERRAULT
Mars 2003
“Pour Ledoux c’était facile; il n’avait pas de tubes.
Cela disait Le Corbusier… et il avait raison. La structure porteuse qui a été responsable de définir les espaces architecturaux pendant des millénaires a cessé de faire. Nos toits ne peuvent plus exprimer comment ils se soutiennent, on ne voit plus de dômes, de voûtes d’ingénieuse géométrie, de poutres en bois, de plafonds à caissons, de poutres et poutrelles métalliques, de hourdis en céramique… on voit des conduits, des grilles de soufflage et de reprise, des détecteurs d’incendie, des asperseurs, des haut-parleurs, des plateaux fluorescents, des downlights, des projecteurs à faisceau mural… Si pendant un repas dans une de ces sinistres salles souterraines pour banquets d’un hôtel contemporain, nous pensons regarder vers le haut, il est naturel qui nous allons souffrir d’une indigestion sévère, et pas seulement par la mauvaise qualité de la nourriture et par le cava habituel de ces banquets.
Les œuvres de AIA, que nous pouvons observer ici, sont une contribution très méritoire à la bataille que nous les architectes donnons contre les ordonnances, les pompiers, les assurances, les chefs de projets et contrôles de qualité, contre les horribles éléments techniques standard fabriqués par les sociétés obtuses qui ont leurs propres designers…Il s’agit de la bataille finale et nous avons de la chance que Salazar et Navarro figurent parmi nos rangs.”
OSCAR TUSQUETS BLANCA
Septembre 2007
“Le défunt Enric Miralles a été le vase communicant par lequel les vocations et les aspirations des jeunes Salazar et Navarro, formés à l’Escola Tècnica Superior d’Arquitectura de Barcelone, ont coïncidé et fusionné au début des années 1990. Dans un lien de dialogue avec Miralles, unis par le sens de l’illusion et le désir d’expérimenter un langage architectural, Salazar et Navarro ont appris à briser les clichés architecturaux et ont acquis durant cette phase précoce une attitude mentale d’architecte sur la base de laquelle ils ont cimenté leur propre idiosyncrasie. “L’architecture est une profession dans laquelle c’est l’architecte qui délimite ses propres frontières. Avec Enric, nous avons renforcé dans nos esprits la conviction qu’en architecture presque tout est possible, vous fixez la limite dans laquelle vous allez jouer et prendre des risques”.
Cette prémisse confère à son œuvre ce qui est sans doute sa caractéristique fondamentale, sa première rupture avec la convention : l’absence de style ou d’expression formelle. Une absence qu’il n’est peut-être pas risqué de définir comme un rejet, bien qu’il ne s’agisse pas d’un rejet proclamé avec force, et sur laquelle leur façon de faire est indubitablement enracinée et devient le fondement qui leur permet d’hybrider d’une part l’engagement objectif avec les exigences et les répercussions de tout projet et la dimension expérimentale que chaque projet propose et qui satisfait l’agitation créative.
Salazar et Navarro ont fondé AIA (Activitats Instal-lacions Arquitectòniques) à partir d’une singularité très spécifique : elle est née comme une équipe multidisciplinaire composée d’architectes et d’ingénieurs qui développent des projets tant pour eux-mêmes que pour d’autres professionnels, des administrations publiques et des entreprises privées.
La conception de l’architecture en tant que service a souvent été reléguée au second plan, derrière ce que l’on a fini par considérer comme l’Architecture avec une majuscule, où l’auteur en tant que génie créatif est toujours mis en avant par rapport à la qualité réelle du bâtiment. Aujourd’hui, cependant, l’idée qu’une bonne œuvre architecturale est produite par un tout prend du poids, et le génie créatif n’est pas seulement réductible à la capacité d’aborder radicalement la dimension esthétique de l’architecture, mais implique absolument et indissolublement la recherche du bien-être compris dans un sens large, d’une interaction positive du bâtiment avec l’individu et la communauté (à l’échelle de la petite communauté et dans le champ social) et qui est également donnée par une manière de faire sensée et intelligente, où le choix des matériaux et la bonne résolution de l’ingénierie du projet constituent l’essence de l’architecture au présent, et qui sont des facteurs indispensables pour le développement de l’architecture.
Cela a fait d’eux des pionniers dans la compréhension de l’idée de l’architecture comme service et comme travail collaboratif, produit de la capacité d’une structure de groupe qui permet la résolution optimisée du moindre détail technique et de conception. Transformer l’atelier d’architecture en un cerveau à plusieurs têtes où le génie créatif est positivement subordonné en faveur d’un travail commun, à la génération d’un réseau intelligent où chaque point spécialisé développe un rôle fondamental pour la réalisation des objectifs”.
FREDY MASSAD ET ALICIA GUERRERO YESTE
Janvier 2010
(…)C’est aujourd’hui une prise de position singulière dans un monde de spécialités si établies. Je pense que cela leur a été profitable, car la maîtrise des connaissances techniques qu’ils ont acquises ne leur a pas fait perdre de vue la subordination et/ou la complémentarité créative par rapport à l’idée conceptuelle qui est à l’origine de tout le processus d’élaboration du projet jusqu’à l’achèvement de l’œuvre. Par la suite, nous avons collaboré à plusieurs concours. Ce que je viens de dire est étroitement lié à la facilité de AIA, comme on peut le voir dans ce volume, à travailler en équipe avec des partenaires divers. Cette vertu, ainsi que le fait de savoir associer l’architecture et la technique de manière enrichissante pour les deux, me semble très “moderne” et d’actualité.
Une caractéristique fondamentale de l’AIA, qui est à la base de ses activités variées, est la générosité d’être prêt à occuper diverses positions et rôles dans les scénarios dans lesquels ils sont toujours prêts à apparaître pour agir au service de la meilleure architecture. Enfin, un mérite non négligeable de ses fondateurs est que le caractère qu’ils ont insufflé à AIA est présent dans tous les membres de son équipe.”
JORDI GARCÉS
Décembre 2020
(…) Parce que la vraie architecture est une question d’émotion. Car c’est en racontant l’histoire d’un projet que l’on voit vraiment s’il fonctionne et s’il transmet ou non son essence. C’est pourquoi nous devons d’abord savoir pourquoi, et c’est précisément l’un des points qui distingue l’AIA des autres studios, son véritable objectif. Nous parlons donc de leur ADN, de ce qui les motive dans chaque projet et leur permet de devenir une source d’inspiration pour les autres. Et peut-être aussi que ce qui me captive le plus dans l’AIA, c’est la manière dont elle y parvient, ou en d’autres termes, les processus par lesquels elle atteint ses objectifs grâce à une équipe multidisciplinaire au sein de laquelle coexistent des architectes, des ingénieurs et des consultants spécialisés issus de toute la chaîne thermique d’un projet architectural.
MIQUEL ÀNGEL JULIÀ
Septembre 2020